Le leader de gauche Luiz Inacio Lula da Silva a prêté serment en tant que président du Brésil ce dimanche sous une sécurité renforcée dans la capitale Brasilia, suite aux menaces de violence proférées par les partisans de son prédécesseur d’extrême droite Jair Bolsonaro.
Après la cérémonie de prestation de serment au Congrès, Lula s’est rendu au Palais du Planalto (lieu de travail du président de la République au Brésil) pour revêtir l’écharpe présidentielle devant une foule de 30 000 partisans, tandis que des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées pour fêter l’événement sur l’esplanade de Brasilia.
L’ambiance dans la ville était tendue.
Lula, 77 ans, a battu de justesse Bolsonaro en octobre pour remporter un troisième mandat présidentiel, après une interruption qui l’a vu passer un an et demi derrière les barreaux. Lula avait dû s’éloigner de la scène politique à la suite d’une affaire de corruption.
Défi de taille
Ces 580 jours de prison ont renforcé son sens de la justice sociale et l’ont convaincu de la nécessité de donner la priorité à la lutte contre la pauvreté plutôt qu’à l’augmentation des profits, selon ses alliés.
Au cours des années précédentes, en tant que président du Parti des travailleurs (PT) de 2003 à 2010, l’ancien dirigeant syndical a sorti des millions de Brésiliens de la pauvreté pendant le boom des matières premières qui a soutenu l’économie.
Aujourd’hui, il doit relever le défi de taille d’améliorer l’économie stagnante du Brésil tout en unissant un pays qui s’est douloureusement polarisé sous Bolsonaro.
« On attend beaucoup de Lula »
« On attend beaucoup de Lula. Il aura la difficile mission de rétablir la normalité et la prévisibilité au Brésil, et surtout de fournir rapidement des résultats qui améliorent la qualité de vie de ses habitants », a déclaré Creomar de Souza, directeur du cabinet de conseil Dharma Political Risk à Brasilia.
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