L’école peut s’avérer difficile à suivre en restant assis plusieurs heures par jours. Pour y remédier, plusieurs enseignantes ont organisé des sessions d’équitation, mêlant apprentissage et activités.
C’est à Charvein que cette première session s’est déroulée, au centre équestre Kawalé Club. L’idée est née de plusieurs enseignantes pour faire bénéficier à leurs classes des projets d’équitation à raison d’une séance par semaine, pendant 4 ou 5 semaines.
« L’organisation en quatre ateliers tournants fonctionnait très bien. Les enfants se régalaient sans jamais s’ennuyer. Certains se sont mis à parler pour la première fois ! D’autres, ultra-violents, se calmaient devant l’animal. La confiance en soi, en l’autre, l’enrichissement du langage et du vocabulaire… », analyse Estelle Dichiara enseignante à Saint-Laurent et présidente du centre équestre Ķawalé club.
À travers ces activités, l’enjeu est, notamment, de renouer avec le plaisir de l’apprentissage. La semaine est consacrée à une seule classe pour que les élèves soient répartis en groupe de 6 à 8.
Apprendre en s’amusant
« Nous avons remplacé l’atelier théorie sous le carbet par une heure de classe avec l’enseignant, qui préparait ses cours en y mettant le thème du cheval et du centre équestre : (français, maths, sciences, histoire, géographie, instruction civique, etc.) », développe Estelle Dichiara.
« La médiation animale est très importante et porteuse de grands bienfaits pour tous les élèves. En particulier ceux en situation de handicap », insiste l’enseignante. En effet, le moniteur pratique l’équithérapie avec les dispositifs de santé de l’Ouest.
La différence notable est que la semaine suivante, les élèves avaient une meilleure considération les uns envers les autres : « La classe était apaisée. Il y avait du respect et de la confiance en soi. C’était une bonne surprise pour les enseignants qui ont découvert les enfants sous un autre jour », se souvient l’enseignante.
Inspirer les autres ?
Pendant cette opération, des conseillers pédagogiques et responsables du dispositif « Cité éducative », en ont référé au Rectorat et à la mairie de Saint-Laurent. Tous ont fait preuve d’enthousiasme quant à ce projet. « Le maire de Mana approuve aussi et nous avons reçu des demandes pour cette année scolaire, tant des écoles que des collèges », souligne Estelle Dichiara.
Si certains parents avaient peur, au départ, de voir leur progéniture sur un cheval, celle-ci s’est rapidement estompée en observant l’aisance des enfants sur ces grandes bêtes.
Cette action demande de l’organisation : « Malheureusement, les écoles doivent faire elles-mêmes la « chasse » aux subventions pour financer ces journées. Les mairies participent par la mise à disposition des bus, ce qui est le plus gros budget de l’opération », nuance Estelle Dichiara.
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