EN IMAGES – Retour sur la journée consacrée à la lutte contre le harcèlement scolaire au Lycée Léopold Elfort (Mana).
La pédagogie est un sport de combat. Telle pourrait être la devise de Marie-Annick Palmyre, professeure de Sport et référente « harcèlement scolaire » depuis deux ans dans le lycée polyvalent de Mana. Cette professionnelle coordonne cette journée consacrée à la lutte contre le harcèlement scolaire, dans le cadre de son projet « Croire en soi ».
C’est la première étape du développement de cet ambitieux projet qui vise à favoriser la confiance en soi chez les jeunes de l’établissement. Elle est intitulée « l’art seulement », néologisme qui- associe l’art, l’isolement de l’harceleur et la lutte contre le harcèlement.
Les arts comme moyen d’expression
Deux ateliers d’écriture musicale conduits par des stars locales comme Little Guerrier, ou le groupe mananais Black Ghetto Music (voir photos ci-dessous) ont été mis en place. À côté, des ateliers de danse contemporaine (conduit par le centre chorégraphique La Pépinière de Saint Laurent) et de hip-hop (porté par Samuel de l’Association Jeunes sans limite) étaient pareillement installés.
On pouvait aussi trouver des arts plastiques avec la réalisation d’affiches et la fresque avec Senseï Paradoxman, réputé dans l’Ouest pour la beauté de ses œuvres éphémères.
Une multitude d’ateliers ponctueront finalement cette journée spéciale, au fil des concepts pédagogiques innovants. Les professeurs ont le temps d’un instant laissé de côté leurs disciplines respectives pour accompagner leurs élèves. Le tout sera filmé et restitué par la vingtaine d’élèves « ambassadeurs » investis sur le projet.
Senseï et certains lycéens.
Libérer la parole et communiquer différemment
Par la composition de textes, leur interprétation, la création d’affiches aux messages-choc, la création active de chorégraphies, les élèves s’approprient ce thème devenu une triste rengaine avec l’explosion des réseaux sociaux et les technologies numériques.
Ces nouveaux codes sociaux sont sans cadre, sans limite et tellement récurrents que le harcèlement scolaire est devenu un fléau qui touche l’ensemble de la jeunesse. Au sein des établissements scolaires, une mobilisation s’opère et s’active, comme à Elfort.
« Cette journée ne fait pas que lutter contre le harcèlement » concède Marie-Annick Palmyre. Elle est aussi une action de lutte contre l’insécurité et la violence, qui ont fait parler de l’établissement il y a encore quelques semaines. Une réponse pédagogique active dans la lutte contre ces phénomènes qui minent les établissements scolaires, une lutte contre le désœuvrement, contre l’isolement.
C’est une action pour l’expression, pour la communication, pour la pédagogie du projet collectif qui croise les compétences des élèves : en français, arts visuels, communication, sport, musique…
Une façon de permettre aux étudiants d’être au cœur de leurs apprentissages tout en étant valorisés, de « croire en soi ». Une réussite collective.
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