Exclusif – Cayenne devrait bientôt voir naître sa première halle à marée, dans le hangar du MIR. Les travaux, qui auront coûté près de 500 000 euros, sont sur le point de se concrétiser. Retardée en raison de la crise sanitaire, l’ouverture est programmée à la mi-novembre 2022.
Dans le grand hangar du Marché d’intérêt régional de Cayenne, les travaux de la première halle à marée (lieu de première mise en marché du poisson) Cayennaise prennent forme. La finalité de ce projet, entamé sous l’ancienne mandature à la CTG, est de mettre en place un lieu de vente, « mais aussi un espace de rencontre des pêcheurs et des acheteurs » souligne une chargée de mission à la CTG. Les halles à marée sont les premiers lieux de vente du poisson. Elles se situent sur un port de pêche pour raccourcir le temps nécessaire entre le débarquement et l’organisation du marché de première vente. Une possibilité de vente « en direct » qui promet de redynamiser les résultats des pêcheurs et armateurs à Cayenne.
Portée par la collectivité territoriale, l’envie de réhabiliter le marché d’intérêt régional a été ravivée pendant la crise sanitaire. « Cela va permettre aux pêcheurs de vendre leurs poissons à la criée dans un cadre réglementaire. » décrit Roger Aron, 7e vice-président de la CTG, notamment délégué à la pêche et à l’agriculture.
En parallèle, le système de chambre froide pour conserver les poissons va être remplacé, les espaces de vente seront rénovés et les 12 loges réhabilitées. Sauf report, l’ouverture de cette halle à marée est programmée à la mi-novembre.
« Des bâtons dans les roues »
Ce lundi, le 7e vice-président et Patrick Cosset, conseiller territorial, ont pu suivre les recommandations à l’emporte-pièce de la DGTM pendant une visite des travaux. Une « mise au point », de façon à ce que « tout soit dans les règles au moment où on va ouvrir le marché » nous explique Roger Aron. Ce qui n’a pas laissé Patrick Cosset de marbre.
« Je suis en colère contre les services de l’Etat qui nous mettent toujours des bâtons dans les roues. Si on veut que ce péyi-là avance, il faut travailler de manière différente. J’entends des recommandations qui me dérangent un petit peu. » déclare-t-il.
Un tacle qui fait presque écho à la réunion matinale de crise qui a précédé ce lundi matin dans l’enceinte de la CTG. Plusieurs membres du Comité Régional des Pêches Maritimes (CRPM) se sont entretenus pendant près de deux heures avec Roger Aron, Jean-Luc Le West (12e VP délégué à l’économie) et Tiarrah Steenwinkel (14e VP déléguée à la sécurité et la sûreté). Les représentants de la filière pêche réclament un « Plan Marshall » pour lutter contre la pêche illégale et de facto plus de moyens régaliens pour contrôler les côtes Guyanaises. Ils devraient s’entretenir dans les prochains jours avec plusieurs ministères pour faire part des problématiques propres à la Guyane à ce sujet.
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