Une cinquantaine de militaires ont été déployés ce jeudi 15 septembre dans un quartier de Cogneau-Lamirande, au cours d’une des 73 opérations anti-délinquance dénombrées cette semaine.
« Il n’y a aucun lieu où la République ne va pas », assure le préfet de Guyane Thierry Queffelec. Entouré de gendarmes mobiles, du PSIG, de l’unité cynophile ou encore des militaires des quatre pelotons de gendarmerie mobile de l’escadron arrivé en renfort sur l’Île-de-Cayenne, le représentant de l’Etat a remonté la rue du Champ de Canne, au quartier dit « Bagdad » de Cogneau-Lamirande à Matoury, dans le cadre d’une opération anti-délinquance d’ampleur ce jeudi soir.
« L’idée n’est pas de pérenniser ces contrôles, ce qu’on souhaite, c’est faire des actions marquantes, tenir le terrain, et continuer à manœuvrer avec les effectifs qu’on a. » explique le colonel Jean-Christophe Sintive, commandant de la gendarmerie de Guyane.
En face, les premiers récalcitrants à ce contrôle inopiné se font connaître sur les coups de 21 h. En débranchant l’éclairage public, ils ont harangué les forces de l’ordre. On pouvait compter une cinquantaine de gendarmes ce soir-là, déployés entre 20 h et 23 h dans ce quartier sensible où divers trafics prennent leurs marques. Intimidante pour certains riverains, rassurante pour d’autres, la présence des militaires ne fait, sans surprises, pas l’unanimité. Au milieu du contrôle, plusieurs bouteilles de verres sont jetées en direction des patrouilles. Des actes malveillants qui n’ont fait aucun blessé.
Cellule de contrôle opérationnelle
« Ce n’est pas une déclaration de forces, c’est une déclaration de droit. » a estimé le préfet de Guyane à l’issue des contrôles. Au cours de la semaine, 73 opérations anti-délinquance ont été menées à bien par les gendarmes, renforcés depuis le début du mois par un escadron de 72 militaires dont deux pelotons ont été affectés dans l’Île-de-Cayenne. Ce qui représente environ 3 000 véhicules et 4 400 personnes contrôlées.
Pour prendre du recul sur le bilan opérationnel et articuler les actions en fonction des problématiques recensées sur le terrain, une cellule de contrôle opérationnelle a pris forme ce vendredi. Hebdomadaire, elle remplace la cellule interministérielle de crise à l’issue de laquelle la préfecture et l’ARS récapitulaient les mesures relatives à la lutte contre la Covid-19.