Lewis Thom a représenté la Guyane lors du concours d’éloquence du samedi 30 juillet 2022, au Suriname. Une fierté pour ce jeune guyanais de représenter sa région à l’international.
« La parole est très importante. Elle permet deux choses : véhiculer un message et véhiculer ce qu’on est, à l’intérieur de nous-même et à l’extérieur. » Telle est la vision du langage pour Lewis Thom, 27 ans, diplômé en relation internationale et sciences politiques et est président du Rotaract Club Île de Cayenne (association étudiante). Il atterrit dans ce concours après proposition de la JCI (Jeune chambre internationale).
Par ce biais, des conventions avec la JCI (Jeune chambre internationale) sont possibles, dont la participation aux concours d’éloquence. « Ils m’ont proposé alors, je me suis dit : « Pourquoi pas ? » Et d’autre part parce que je voulais montrer ce dont j’étais capable et représenter la Guyane au-delà des frontières. »
Le concours Border Public Speaking Championship est une action qui entre dans le cadre du plan d’action de notre jumelage avec notre organisation « sœur » la JCI Nilom de Paramaribo du Surinam. L’objectif, par le biais de leurs initiatives conjointes, est de développer et de s’ancrer sur des axes de coopérations transfrontalières plus ou moins innovantes. Mais surtout de former les jeunes à la prise de parole au public.
Ainsi, à l’issue d’une session de trois modules clés : prise de parole en public, captiver son auditoire et l’art de l’improvisation, les challengers vainqueurs de cette bataille permettent de sélectionner les représentants. Prévue à l’origine fin 2021, c’est seulement le 30 juillet à Paramaribo, suite à la levée des restrictions et grâce au soutien de la SEMSAMAR que guyanais et surinamais ont pu s’affronter.
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Se défendre dans une autre langue
Ce concours entre étudiants se déroule en anglais. Le jury est composé d’intellectuels surinamiens, de professeurs : « Beaucoup de personnes très illustres au Suriname ». Le nouveau et ancien bureau de la JCI Nilom du Surinam sont également présents. Trois Guyanais et trois Surinamiens sont en lice pour la première place.
Il y a deux thèmes possibles à défendre sur le développement durable, en 17 points. Chaque point est un sujet, dans lequel il y a un sous-thème. Pour Lewis Thom, le 4e thématique est l’éducation. Son sous-thème est : « Éliminer la discrimination dans l’éducation ». « J’ai évidement parlé de la Guyane, et des Amérindiens qui souffraient de problème de déscolarisation. Et j’y ai proposé plein de choses… » Parfait pour lui ! Cela tombe pile-poil dans le sujet de son mémoire portant sur les Amérindiens et les Kali’na. Des retours qu’il a eu, Lewi Thom aurait été le meilleur.
Une deuxième question est posée par le jury : faut-il qu’il y ait une coopération en la Guyane et le Suriname ? « Je me suis défendu, mais je n’ai pas été le meilleur malheureusement », se désole le jeune cayennais. Il a donc terminé troisième.
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« Il y a des talents en fait, en Guyane ! »
« Je veux défendre la Guyane à l’international, en étant dans la diplomatie, dans la politique, etc. C’est ça qui est important pour moi » s’exprime fièrement Lewis Thom. Cette expérience lui a apporté plus de confiance : « Je suis de nature assez réservée, donc c’est toujours assez impressionnant au début. Et c’était en anglais, donc je sais parler, mais j’ai buté sur quelques mots », se souvient le jeune homme de 27 ans.
Pour lui, l’avantage, c’est d’être sur le plateau des Guyanes, de pouvoir coopérer entre ces régions d’Amérique du Sud. Aujourd’hui, Lewis Thom souhaite participer à d’autres concours, toujours à l’international : « Grâce à l’international, la Guyane pourra briller, mais vraiment ! Il y a beaucoup de choses à faire et ce n’est que le début ! », développe-t-il avec enthousiasme. « Au-delà de la difficulté, il faut continuer à y croire, à se donner les moyens, se battre tant que le souffle continue à être dans nos poumons, il faut continuer à réussir dans la vie », termine-t-il avec ferveur. Prochaine édition en juin 2023 en Guyane.