Le gouvernement haïtien a nommé un cinquième juge pour superviser l’ enquête sur le meurtre du président Jovenel Moïse, a déclaré mardi le magistrat Bernard Saint-Vil.
Pour l’instant il n’est pas encore certain que le juge , qui se refuse à tout commentaire, accepte cette nomination.
La nomination de Walther Wesser Voltaire intervient dans le cadre de l’enquête sur la fusillade du 7 juillet dans les étals de la maison privée de l’ancien président au milieu d’un roulement élevé de juges.
Le précédent candidat, le juge Chavannes Étienne, a déclaré en février que sa famille faisait pression sur lui pour qu’il ne se saisisse pas de l’affaire car ils craignaient pour sa vie.
Chavannes Étienne devait remplacer Garry Orélien, qui avait demandé plus de temps pour enquêter sur l’affaire, mais Bernard Saint-Vil a refusé d’accorder une prolongation. Le Doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince avait fonder sa décision sur l’article 97 du décret du 22 août 1995 relatif à l’organisation du pouvoir judiciaire.
Garry Orélien avait remplacé le juge Mathieu Chanlatte, dont la démission avait été annoncée en août dernier. Il a cité des raisons personnelles non précisées mais a quitté le poste un jour après le décès d’un de ses assistants dans des circonstances peu claires.
Plus de 40 suspects ont été arrêtés dans le meurtre, dont au moins 18 soldats colombiens et 20 policiers haïtiens alors que l’enquête se poursuit.
Trois autres suspects, dont un ancien sénateur haïtien, ont été extradés vers les États-Unis où ils font face à des accusations fédérales, notamment de complot en vue de commettre un meurtre ou un enlèvement en dehors des États-Unis et de fournir un soutien matériel entraînant la mort, sachant ou ayant l’intention qu’un tel soutien matériel serait utilisé pour préparer ou exécuter le complot visant à tuer ou à kidnapper.