Après le traditionnel muguet du 1er mai, le bouquet de fleurs reste le cadeau plébiscité pour la fête des mamans. Photos et témoignages de nos fleuristes péyi qui se sont activés sans relâche pour présenter des bouquets originaux ce dimanche.
La fête des mères est fêtée chaque année le dernier dimanche du mois de mai, sauf si cette date coïncide avec la pentecôte. En 2022, la date tombe ce dimanche. Nombreux sont ceux qui se sont donc dépêchés de confectionner un bouquet de dernière minute pour leur maman ce matin. Témoignages de quelques fleuristes et vendeurs de l’Île-de-Cayenne.

Joseph Tetra, gérant de « Montabo Fleurs ».
« Pour la fête des mères, quel que soit le type de produit, le public est toujours à la recherche de bouquets de fleurs. Tout un chacun a le droit d’innover pour attirer l’attention et fidéliser la clientèle. », fait valoir Joseph Tetra, gérant de « Montabo Fleurs » sur la route de Montabo, à Cayenne. Un goût pour la nouveauté qu’il a cultivé « en voyageant beaucoup dans d’autres pays du monde entier ». Cette année, les emballages de ses bouquets, sous forme de cadres de tableaux, ont été importés d’Italie. Un concept intéressant qui donne l’impression que les assemblages sont présentés en 3D.
A la fin d’un « grand rush » de près de 48h, la fatigue se fait ressentir à l’intérieur de la boutique. Et pour cause, » Montabo Fleurs » est resté ouvert de jour comme de nuit pendant « 48 non-stop » nous explique Joseph Tetra assurant que, même une fois le soleil couché, les clients ont afflué pour préparer leurs bouquets en avance.
Après la pandémie, l’import est toujours plus cher pour les fleuristes. « L’un des gros problèmes que l’on a en Guyane c’est le fret. On est dépendant des seules compagnies qui existent sur la place et aussi du coût du fret qui augmente tous les ans et pas forcément à cause de la guerre en Ukraine. Même lorsque la crise sanitaire est passée les prix n’ont pas chuté. » déplore le gérant.

L’équipe de Chris’ Art Floral à Remire-Montjoly.
Dans l’enceinte du centre commercial Montjoly 2, la file d’attente sur le parvis de son magasin a fini par diminuer sur les coups de midi. Avant cela, on pouvait compter au moins une quinzaine de personnes en train de patienter sur le devant de l’entrée selon un rythme ininterrompu. « Ce qui se vend le mieux ? Ce sont les roses roses et les roses rouges », annonce Christiane, gérante de « Chris’ Art Floral » à Montjoly 2. L’année dernière, le magasin ne pouvait accueillir qu’une seule personne à la fois en raison des restrictions Covid. La levée desdites limitations fait office de soulagement. Mais heureusement que tout le monde ne s’est pas empressé de faire ses emplette à la dernière minute ! « Il y en a qui s’y sont pris un peu plus tôt en venant vendredi pour ne pas avoir à faire l’achat le week-end » nous explique Christiane.
La gérante se désole toutefois de l’explosion du nombre de vendeurs à l’étalage, notamment au bord des routes. Selon Christiane, il s’agit « d’une concurrence déloyale ». « D’autant plus que certains ne sont pas fleuristes et vendent des bouquets onéreux », poursuit-elle.

Deux vendeurs de « Montabo Fleurs » en face de la caserne de la Madeleine, à Cayenne.
Rappelons que certains vendeurs qu’on pouvait apercevoir en bord de route ce dimanche proposaient légalement à la vente des bouquets de fleuristes professionnels. C’est le cas de Stéphane, qui proposait ce matin les confections de « Montabo Fleurs » en bordure de la route de la Madeleine. « On a l’habitude pour chaque occasion, chaque fête, de vendre différents bouquets. Les gens cherchent plutôt des roses. Ce qui marche le mieux ce sont les orchidées. » Plus d’une centaine de bouquets ont ainsi été vendus depuis leur stand ce matin.

Quelques dizaines de mètres plus loin, un autre stand, celui d’ « Exotic Fleurs », enjolive l’accotement. « Ça vend bien, ça va. » félicite la vendeuse. Le fleuriste a vu large en distribuant quant à lui un peu partout en Guyane. Des stands ont été installés à Kourou, à Sinnamary ou encore à Saint-Laurent.