La situation sanitaire qui s’éternise n’entame en rien la créativité des artistes.
Au contraire, certains en profitent pour nous concocter de somptueuses pépites.
C’est le cas du clarinettiste Ti Coco qui, on le sait, porte fièrement sa Guyane en lui.
Je vous propose de vous évader au rythme des notes de ce clarinettiste bourré de talent et profondément attaché à la culture Guyanaise.
Ti Coco, quelle est ton actualité du moment?
Musicalement parlant, mon actualité est en stand by. J’essaye donc de me consacrer à autre chose comme passer plus de temps avec mon fils, et m’adonner à mes loisirs comme la pêche. C’est vrai que je prépare mon nouvel album pour une sortie prévue courant 2022. Je diffuserai les titres un à un de façon à bien le promouvoir et que le public sache exactement ce qui s’y trouve. Je souhaite éviter la sélection que font les radios sur quelques titres seulement. J’ai vraiment envie que le public s’approprie entièrement cet album aux sonorités traditionnelles.
En tant qu’artiste comment vis tu cette période particulière ?
Cette période, en tant qu’artiste, je la vis assez mal. Mais bon, je me dis qu’il y a pire. Dans la mesure où par exemple je ne vis pas que de la musique. J’ai quand même un métier. Sinon ça aurait été difficile. Je plains les artistes qui vivent que de ça. Ça doit être vraiment difficile. Et puis on se rend compte qu’un virus met tout un monde sur pause. Donc à partir de là, on voit les choses autrement.
Qu’est ce qui te manque le plus ?
Forcément, c’est le contact avec mon public, d’aller à leur rencontre. En tant que musicien, c’est cette connexion que j’aime particulièrement lorsque je suis sur scène. Et puis il faut le dire aussi, les prestations qui se font de moins en moins nombreuses.
Et un peu comme tout le monde, notre liberté. Faire ce qu’on vont quand on le veut. Se retrouver entre amis, prendre un verre, aller en carbet en famille. Évidement, je comprends qu’au vu de la situation actuelle, que ce n’est pas possible. On prend son mal en patience et les retrouvailles n’en seront que plus belles.
Musicalement, quel est ton regard sur la Guyane ?
Comme je le dis souvent, la Guyane est un département où se côtoient beaucoup d’ethnies. Forcément, tout le reste en découle, on voit les influences diverses que ça a sur la musique. Et on a des artistes vraiment extraordinaires surtout au niveau de la couleur musicale. Je pense que nous avons une touche particulière en Guyane et on sait jouer de tout. Et nous sommes vraiment riches en artistes locaux avec cette jeunesse guyanaise qui prend sa place.
Pourquoi ton pays t’inspire tant ?
Sincèrement, ça ne s’explique pas, ça se vit. La Guyane fait partie de moi à part entière. Voilà, si on me dit d’aller vivre ailleurs, si ce n’est pas vital, si ce n’est pas nécessaire, à part pour mon enfant ou pour cause de maladie, je ne me vois pas aller vivre ailleurs.
Vanessa Gittens