Le 10 septembre dernier a eu lieu la cérémonie d’accueil dans la nationalité française de 37 ressortissants issus de 16 pays différents. 22 femmes et 15 hommes tous installés en Guyane depuis très longtemps, et qui ont choisi la France comme « patrie de vie ». Pour autant, la naturalisation pour acquérir la nationalité française constitue une procédure longue et complexe et tout le monde n’est pas éligible.
Il faut plusieurs années de démarches pour que la nationalité française soit enfin acquise. « Cela fait 3 ans que j’ai commencé les démarches ; j’avais tous les documents. Et j’ai commencé à travailler car il fallait des fiches de paye » raconte Marie Kéthia René, parmi les 37 nouveaux citoyens français. Pour obtenir ce sésame, les 37 récipiendaires ont dû démontrer leur maîtrise de la langue française, leur intégration dans la communauté et la régularité de leur séjour dans le pays. Joseph Rwagitinywa témoigne : « Pour moi cela fait 10 ans que je suis en France, donc vous imaginez que tous les ans il fallait renouveler le titre de séjour ».
Répondre à des exigences
Au préalable, ces nouveaux citoyens ont eu à formaliser leur volonté d’intégration républicaine en signant avec le préfet un contrat d’accueil et d’intégration, valable un an, comme prévu par l’article L-311-9 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile.
Au terme de l’allocution du représentant de l’Etat rappelant à chacun les valeurs de notre nation républicaine, et du salut à l’hymne national, chacun des 37 nouveaux citoyens a reçu son décret des mains du représentant de sa commune d’accueil : Matoury, Cayenne, Macouria, Rémire et Kourou.
Des personnes déjà bien intégrées
Se savoir français(e) après toutes ces années passées dans l’ombre « est un soulagement » selon une autre récipiendaire, née en Haïti, vivant en Guyane depuis 18 ans et employée au Centre hospitalier de Kourou : « Cela me permettra de voter bien sûr et pourquoi pas de candidater (rires) ! »
La nationalité apporte des devoirs, des droits, mais aussi de l’espoir. L’espoir d’être titularisée à son poste un jour peut-être… Le désir de trouver un travail pérenne pour cette couturière de son état, qui a un enfant qui poursuit actuellement ses études. Ça fait 21 ans qu’elle est présente en Guyane où elle s’est mariée : « être française me plaît. Cela me permettra de mieux prospecter les employeurs. La Guyane est un pays calme et paisible ».
Alors pour chacun de ces nouveaux français, obtenir la nationalité française est une « porte ouverte sur le champ des possibles de la vie ». La naturalisation offre à une foultitude d’êtres humains l’espoir de rêver d’une vie meilleure.