L’Asso Encore… basée à Matoury, est une structure qui veut promouvoir les savoir-faire locaux, la culture et les talents guyanais et ses liens avec l’Afrique. Et pour arriver à mettre sur pied une filière et des échanges constructifs, l’association veut agir sur le levier économique et promouvoir des entrepreneurs et créateurs. L’antenne locale en Guyane vient de voir le jour et est développée par David Grousset, un ancien gendarme tombé amoureux du péi, et qui regorge d’idées et de projets, même si la crise sanitaire a freiné l’avancée du travail.
3 questions à… David Grousset, responsable de l’antenne Guyane de l’Asso Encore
Pourquoi développer une antenne locale d’Asso Encore ?
Je suis parti de mon constat personnel où je me suis rendu compte que la Guyane n’est pas forcément bien mise en valeur à l’extérieur. Quand on parle de la Guyane c’est souvent pour des mauvaises choses (clandestinités, orpaillage illégal…), alors que la Guyane regorge de bonnes choses que ce soit dans son art, à travers ses cultures, sa nature et l’entreprenariat. Je connaissais l’association qui fait la promotion et la valorisation des savoirs faires entre l’Afrique et la métropole et j’ai voulu créer un lien avec la Guyane. La première étape a été de rédiger des articles sur « Cayenne Magazine », qui est un bimensuel et puis de mettre en place des actions petit à petit.
Quels sont les actions à venir ?
Ça ne fait que quelques mois que l’association est en place. Il faudra attendre l’année prochaine pour voir les premiers projets se concrétiser. Mais déjà, par l’intermédiaire de « Cayenne Magazine », on fait une promotion de la Guyane avec des personnalités, comme Dominique Nugent et sa page Libi Na Wan ou encore Junior Explicit ou Antoine Bakara… On va essayer d’accompagner Héritage, qui est un alcool local avec une très belle histoire. J’invite les gens à aller sur leurs pages Instagram pour se renseigner. Nous on veut les accompagner dans leur visibilité, à travers ce magasine qui est diffusé en Afrique, dans l’hexagone et depuis peu aussi en Guyane. Je vais essayer de mettre en place quelques partenariats. On a déjà une structure avec environ 500 bénévoles entre la métropole et l’Afrique et un magazine qui est autofinancé par l’association. Et puis, on va participer à des événements qui seront faits au fil de l’eau et qui fonctionnent. Pour l’instant, on y va doucement. Nous n’avons pas encore de local. Je me débrouille avec mes propres moyens.
Il y a un potentiel économique pour les entrepreneurs mis en avant ?
Nos savoirs faire locaux vivent et se développent grâce à l’entreprenariat et l’aide aux projets. Il y a un évènement qui se fera sur Bordeaux en mars et sur lequel, je souhaite qu’Héritage soit présent. C’est un évènement qui regroupera des entrepreneurs féminins d’Afrique, d’hexagone et de Guyane. Il y aura des investisseurs et des porteurs de projets qui bénéficieront d’une réelle visibilité au-delà de nos frontières guyanaises et hexagonales. Nous nous positionnerons aussi sur une rencontre Air-Art qui est là pour mettre en valeur les personnes issues du domaine artistique. Et puis l’événement majeur sera la nuit du costume, où la Guyane a un beau coup à jouer.
Justin LOPES