Le Chiffre Du Jour est 1, 1 comme une première pour la Barbade qui le 21 Octobre dernier a élu Sandra Mason comme étant la première présidente de l’île caribéenne au suffrage universel indirect.
Sandra Mason était jusque-là Gouverneure-générale de l’île, c’est-à-dire la représentante officielle de la reine d’Angleterre, et la Barbade faisait partie du Commonwealth qui est une organisation intergouvernementale composée de 54 États membres qui sont presque tous d’anciens territoires de l’Empire britannique, et pour elle son pays ayant obtenu son indépendance il y a plus d’un demi-siècle ,ne peut nourrir aucun doute sur ses capacités à s’autogérer .
Sa prestation de serment se déroulera le 30 novembre prochain, jour où cet État deviendra officiellement une république, et qui sera également le jour de la fête de l’indépendance acquise le 30 novembre 1966 .
En septembre 2020, lorsque Sandra Mason avait annoncé le divorce constitutionnel entre la Barbade et la couronne britannique, Buckingham Palace avait réagi en indiquant que cette décision relevait « des autorités et de la population de la Barbade ». Le gouvernement britannique avait quant à lui affirmé que les relations diplomatiques entre l’État insulaire et le Royaume-Uni ne seraient pas rompues.
Ile la plus orientale des Caraïbes, à 300 km du Venezuela, la Barbade est aussi la terre natale de la superstar mondiale Rihanna. La chanteuse, probablement une des seules personnes sur Terre à être plus connue que son pays, a d’ailleurs été officiellement nommée ambassadrice de l’État insulaire, chargée d’en favoriser le tourisme, l’éducation et les investissements.
Couvrant seulement 430 km², l’île comptait 287.000 habitants en 2019 selon la Banque mondiale. Dès le 1er décembre, des modifications vont concerner certaines institutions. Les forces de l’ordre appelées « Royal Barbados Police Force » vont par exemple devenir « Barbados Police Service ».
Cet événement intéresse donc tout particulièrement la presse britannique qui craint que d’autres pays du Commonwealth suivent bientôt la même voie. The Guardian explique par exemple que la Barbade n’est pas le premier pays des Caraïbes à abandonner la reine. Le Guyana l’a fait en 1970, quatre ans après avoir obtenu son indépendance de la Grande-Bretagne, et a été suivie par Trinité-et-Tobago en 1976 et, deux ans plus tard, par la Dominique. La Barbade n’est peut-être pas non plus la dernière. Sa décision de devenir une république a amplifié un débat de longue date en Jamaïque sur la question de savoir si elle devrait également se détourner de la monarchie ».