Violences contre des gendarmes quartier de l’Anse à Kourou : un homme interpellé et les organisateurs des soirées poursuivis

Samedi dernier, la soirée a été particulièrement agitée au quartier de l'anse à Kourou. Les gendarmes mobiles du DSI (Détachement spécial d'intervention), basés à Kourou, ont été violemment pris à partie par des individus alors qu'ils venaient d'être appelés pour des tapages nocturnes.

Par : Samir MATHIEU

Publié le : 27 mai 2021

Samedi dernier, la soirée a été particulièrement agitée au quartier de l’anse à Kourou. Les gendarmes mobiles du DSI (Détachement spécial d’intervention), basés à Kourou, ont été violemment pris à partie par des individus alors qu’ils venaient d’être appelés pour des tapages nocturnes.

Tout d’abord, vers 23h45, rue Picasso, des personnes s’en sont pris au véhicule des militaires, crevant notamment un des pneus. Puis ils s’en sont ensuite directement pris aux gendarmes en jetant divers projectiles en leur direction. Les gendarmes ont du faire usage de la force pour se protéger et réussir à changer la roue s’en être touché physiquement. C’etait le premier acte d’une nuit qui allait être chargée…

Un pare-brise détruit, du gaz lacrymo et des LBD…

Quelques minutes après, les gendarmes de Kourou ont été appelés pour un autre tapage dans le même secteur. Cette fois, ce sont trois patrouilles de la DSI, du PSIG (Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) et de la brigade de Kourou qui sont allées ensemble sur place. Arrivés sur les lieux, les militaires ont été immédiatement visés par des jets divers et variés. Leurs véhicules ont été caillassés, à tel point que le pare-brise d’une des voitures a été brisé sous la violence des impacts. Les gendarmes ont du user une nouvelle fois de la force et notamment de gaz lacrymogènes et de LBD (lanceurs de balles de défense) pour s’extirper de cette situation devenue compliquée et s’en sortir s’en être physiquement blessés. La seconde séquence a notamment été filmée et des moments de tension ont été diffusés sur les réseaux sociaux par des riverains. La situation ne s’est apaisée que plus tard, le reste de la nuit ayant ensuite été calme dans le quartier.

Une réponse judiciaire

Après les investigations des gendarmes, une arrestation a eu lieu lundi matin. Un homme d’une trentaine d’années a été arrêté au domicile de sa compagne à Kourou. Placé en garde à vue, il a été remis en liberté à l’issue de la procédure mais il devra répondre de ces actes devant la justice. Le procureur a décidé de le poursuivre pour « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « dégradation du bien d’une personne dépositaire de l’autorité publique ». Il encourt jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende. A noter que les organisateurs des deux soirées, qui se sont déroulées pendant le confinement et en dehors des horaires de couvre-feu, et qui ont généré des violences dans le quartier et à l’encontre des gendarmes, seront eux aussi traduits en justice. C’est entre autre une volonté du procureur de la République de poursuivre ces organisateurs de soirées clandestines. Plusieurs ont été condamnés fin avril à Cayenne pour des soirées privées entraînant, entre autres, des nuisances dans les secteurs où elles avaient eu lieu.