Il s’appelle Victor Gillion. Il a 18 ans. Ce jeune bordelais vient de passer 3 mois en Guyane. Il repart ce jeudi 15 avril pour l’Hexagone. Cet étudiant d’une des plus prestigieuses écoles d’hôtellerie de France a choisi la Guyane, à cause du Covid. Conséquence inattendue et positive de cette crise… le jeune n’ayant pu faire son stage de 1ere année dans l’Hexagone, a choisi la Guyane pour acquérir de l’expérience.
C’est une des conséquences que l’on pourrait qualifier de « positive » du Covid… En tout cas, c’est plutôt inattendu. 3 jeunes étudiants de l’école Vatel, l’une des plus prestigieuses écoles d’hôtellerie de France, sont venus faire leur stage de 1ere année en Guyane. Ils ont été pris en stage et se sont formés au Grand Hôtel Montabo à Cayenne. Victor Gillion, que nous avons rencontré, n’est pas déçu du voyage. Il explique « je repars avec une envie, c’est d’un jour revenir. Je ne sais pas sous quelle forme je reviendrai en Guyane, si c’est pour les vacances ou pour le travail, mais je sais que je reverrai la Guyane ». Victor résume ce qui s’est passé : « Quand je suis rentré à l’école, je savais que j’allais avoir à faire des stages en entreprise, dès la 1ere année. Mais en principe, en première année, on reste dans l’hexagone. J’avais plusieurs pistes. D’abord à Marseille, dans un hôtel 5 étoiles. Mais la crise du Covid est passée par là. Je n’ai pas pu. J’ai eu une autre belle opportunité, dans un restaurant et complexe de loisirs, haut de gamme à Annecy. Là, il y avait une possibilité, mais en raison des contraintes sanitaires, je n’aurai pas pu faire grand-chose et je ne me voyais pas juste attendre que les journées passent, sans grand monde à voir. »

« Là-bas, les restos et hôtels sont ouverts ! »
C’est alors qu’un camarade de l’école lui dit « va dans les outremers, les restaurants sont ouverts ». J’ai dit « pourquoi pas ». Victor a eu un premier contact avec un 5 étoiles en Guadeloupe, « mais il fallait que je paye l’avion, le logement et la nourriture sur place, pour une rémunération de stagiaire. Je ne pouvais pas financièrement assumer ça, sans perdre de l’argent. Alors quand j’ai été mis en contact avec Jean-Luc Le West, et qu’il m’a donné les conditions d’accueil, j’ai dit oui de suite », explique Victor Gillion. Mais avant, il a voulu connaître la Guyane avant d’arriver sur place : « Je me suis renseigné, j’ai cherché sur internet et j’ai lu. Mais ce que j’avais pu avoir comme information ne correspond pas à ce que j’ai trouvé ici. C’est nettement mieux. Je trouve que la Guyane n’est pas assez valorisée. J’ai découvert un pays et des gens extraordinaires ». Le jeune homme a partagé sa vie en Guyane entre son activité professionnelle et la rigueur qu’elle impose et les rencontres amicales avec les jeunes de son âge. « Mon temps libre, c’était des matchs de foot à Mango. Ce fut aussi des découvertes de sentiers, de sites parfois méconnus mais dont je n’aurai jamais cru pouvoir un jour voir ». Victor a découvert en Guyane « la biodiversité, le carnaval, les fruits de palmier dont l’awara », mais aussi le carnaval : « même si je sais qu’il n’y a pas eu de vrai carnaval tel qu’il est organisé en temps normal, j’ai assisté à des rassemblements, on m’a mis en condition, j’ai découvert les chants, danses, habillements. Tout ça, c’était nouveau pour moi, et j’estime être un privilégié d’avoir pu découvrir ça ».